Sa mère Frédérique WOLFF est l’une des six filles du Maire de Rountzenheim, village voisin d’Auenheim.
Son père Henri Edouard LOUX, originaire de Fouday était instituteur à AUENHEIM.Bientôt, après cette naissance, l’instituteur doit s’orienter vers un nouveau poste. Le nombre des élèves à Auenheim ayant diminué, M. Loux rétrograde de directeur d’école à instituteur public et obtient le poste de directeur d’école vacant à Sessenheim. Le jeune Henri Loux fréquente alors l’école du village dirigée par son père.Sessenheim, village mythique. En effet dans ce village, Goethe (écrivain et poète allemand 1749-1832) séjourna souvent lorsqu’il était étudiant en droit à l’université de Strasbourg de 1770 à 1771. Une idylle le liait à Frédérique Brion, la fille du pasteur (poème à ce sujet : « Will kommen und Abschied » écrit entre le 18 mai et le 23 juin 1771).
Les tumultes de sa vie
Les influences extérieures :
Outres l’ambiguïté générée par les courants allemands et français, Henri Loux verra passer sous ses yeux d’artiste, des hommes et des femmes qui croiront dans ses talents. En effet, grâce à son professeur de dessin Edouard Weissandt, qui voit en lui des talents, le père accepte que son fils devienne artiste peintre, un statut moins prestigieux que celui d’instituteur.
Il va à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg de l’âge de 17 à 20 ans (en allemand : Kunstgewerbeschule).
Lors de l’inauguration de son école où des travaux d’élèves furent exposés, Henri Loux se fait remarquer ; un article est donc écrit sur lui dans la chronique artistique du « Strassburger Tageblatt ». Puis Henri Loux part pour Munich , à l’ »Akademie der Bildenden Kunst » en octobre 1893. C’était le parcours initiatique obligé pour un artiste que d’aller dans un grande ville (Munich ou Paris). Ce voyage est très cher et toute la famille Loux va alors aider à financer cette occasion unique. Il resta 4 ans à Munich dans le quartier Latin où il sera influencé par son professeur et par les charmes de cette ville.
Le poète allemand Goethe marquera la vie d’Henri Loux ; en effet le père d’Henri Loux a fondé le musée Goethe de Sessenheim qui se trouve au restaurant « Au boeuf » comme maintenant encore. Lors de l’exposition universelle de 1900 à Paris, le stand représentant l’Alsace est tenu par un producteur vinicole : Léon Boll. Il remet aux visiteurs une brochure sur les « Vins et coteaux d’Alsace », illustrés entre autres, par Henri Loux. Henri Loux fait aussi l’affiche principale de ce pavillon.
Les influences intérieures.
Sa vie familiale est en elle-même un facteur essentiel pour son art et elle subira aussi des revers qui influenceront cette âme sensible. En effet son frère qui, lors de son service militaire en Allemagne, après avoir fait des études de pharmacie, revient malade et meurt de tuberculose pulmonaire foudroyante à l’âge de 25 ans en 1897. Phénomène qui marqua grandement Henri Loux. Il passe toutes ses vacances à Sessenheim, où il peint tout ce qu’il voit (fête du village, paysans dans les champs…) Par exemple, l’illustration de la légende des lutins de la région de Frerrette « Heimzelmännchen ».
La séparation de son village natal, fait qu’il se rapproche de ses grand-parents qui habitaient une ferme à Rountzenheim où il aimait se retrouver avec sa famille et ses camarades de jeux qui lui racontaient la vie de la ferme, vie qu’il enviait. Bref, Henri Loux était fidèle à ses sources.
Sa première oeuvre renommée : à 16 ans, le 20 février 1889. Puis en 1890 , il fait le portrait de son grand père, ce qui prouve sa grande compétence dans l’art pictural. Il y a un croquis au musée Goethe à Sessenheim (de 20.1.1899).
Loux est réformé, officiellement pour cause de lien avec la France. En effet, son oncle habitait Nancy. Cependant, officieusement, il s’agissait d’un problème cardiaque qui l’empêcha d’effectuer son service, problème qui lui sera fatal. Après la mort de son père en 1901, sa mère n’a plus assez de ressource et va donc habiter avec lui, à Strasbourg dans le quartier du Neudorf. Grâce à ses connaissances et aux réunions auxquelles il participe, Henri Loux reçoit des commandes de différents types : des affiches, des menus, des étiquettes de vin. Ses revenus ne suffisant pas, il accepte une commande délaissée des grands peintres. Il s’agit de dessiner les assiettes d’un faïencier. Le service Obernai était né.
Le service Obernai
Pourquoi nomme-t-on ce service : « Service Obernai » ?
Il existe plusieurs versions :
- La première dit qu’Henri Loux avait fait un décors mural dans un restaurant à Obernai, et qu’un faïencier eut l’idée de l’adapter sur des assiettes et sur d’autres plats.
- La seconde est plus simple. Il s’agirait d’un restaurateur d’Obernai qui voulait pour son restaurant un service de table complet au décors d’Henri Loux.
- La troisième, selon Jean-Louis Reibel ( Président de l’Association pour la Conservation du Patrimoine Obernois – ACPO ), remonte à une commande par les Faïenceries de Sarreguemines, dans un premier temps, au peintre et marqueteur Charles Spindler.
Pourquoi se fut à Henri Loux d’exécuter ce travail ?
En fait, Spindler , autre artiste très connu à cette période, n’avait pas le temps de réaliser cette commande, et il souffla le nom d’Henri Loux. En raison de gros problèmes financiers auquel il devait faire face, Henri Loux accepta. A l’époque, l’importance des assiettes illustrée était comparable aux bandes dessinées actuelles.
Il y a plusieurs types de dessins sur les dites assiettes :
- maisons à colombages
- maisons de confort aisé
- maisons austères
- paysages alsaciens
- portraits
Celles-ci permettent de mieux visualiser le contexte architectural de l’époque. De plus Henri Loux montrent bien les costumes de l’époque, qui étaient portés tous les jours en 1900. Aussi, les coiffes des femmes font bien le topo de la mode de l’époque : par exemple, les coiffes de couleur blanche étaient portées par les jeunes filles catholiques, les coiffe de couleur noire par les jeunes filles protestantes , les femmes mariées et les veuves. Notons aussi l’exceptionnel décor floral qui ornementait les assiettes.
Ce service de table, qui, complet, pouvait compter jusqu’à 120 pièces, était souvent offert aux jeunes mariées. Il était une fenêtre ouverte sur l’identité alsacienne. Un des thèmes favoris d’Henri Loux était la communauté villageoise.
De 1905 à 1906, Henri Loux est touché par une véritable frénésie de la peinture, qui ne s’arrêta qu’à sa mort. Il meurt le 19 janvier 1907, après avoir été hospitalisé à l’hôpital civil de Strasbourg fin 1906, du fait de troubles cardiaques.
Ses assiettes, elles, sont toujours produites. Elles sortent désormais des Faïenceries de Saint-Clément, suite à la fermeture de celles de Sarreguemines en 2007. Un peu plus d’un siècle après le lancement du service « Obernai ».
Document très intéressant sur HENRI LOUX
Jean-Jacques Werner naquit le 9 Février de l’an 1943, à Auenheim.
A la fin de ses études secondaires au Lycée de Haguenau, devenu aujourd’hui Collège Foch, alors que ses camarades choisissent de poursuivre leur apprentissage dans de grandes écoles, ou en médecine, Jean-Jacques Werner, pourtant très bon élève, préfère tenter l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) à Lyon, nouvel établissement spécialisé dans les sciences appliquées.
Tout au long de sa vie, il fera des choix non conformistes, poursuivant sa volonté de changer le monde. Avec ses découvertes en génie électrique et en électronique plus tard, il va y contribuer fortement.
Un Alsacien en Amérique
En 1965, il obtenait son premier diplôme qui était une maitrise d’électronicien. Étant persuadé que les États-Unis seraient l’endroit idéal pour la recherche, et n’étant satisfait que par ce qu’il y a de mieux en toute chose, Jean-Jacques Werner obtient une bourse à l’Université de Laval au Québec, Canada. Là-bas il se voyait citoyen du monde, dans un continent neuf, où tout pouvait se faire. Pour lui, il fallait tisser un monde nouveau qu’il annonçait sous le nom du « Web », rien que cela !
Puis en 1969, il quitte le Québec, pour la ville de New York où il vécut son projet totalement, brillamment. D’abord à l’Université de Columbia, où il décroche en 1973, le « Ph.D. », ce Doctorat US qui est le sésame des têtes pensantes américaines.
Sa vie dans le Bronx, pendant ses études avancées, fut incroyable. Les choses se mettent vite en place pour lui : il entre au « Bell Lab », dans le New-Jersey, là où fut inventé le transistor. Toute sa carrière se déroulera alors dans et autour de ce laboratoire prestigieux rempli de prix Nobel et rassemblant ce qui se fait de mieux au monde en matière de communication par l’électronique. Faire en sorte que les ordinateurs puissent communiquer entre eux, était son grand projet.
Le Groupe de chercheurs auquel il appartenait, souleva des problèmes que jusqu’alors personne n’avait osé aborder, et fonda la base technologique du routeur d’accès à Internet, et inventa les modems. Pendant les années 80, le brillant ingénieur a déposé plus de 70 brevets. Puis au cours de la dernière décennie du XXème siècle, surtout en 1985, aidé de son équipe, Jean-Jacques Werner fut le pionnier de l’une des technologies de télécommunication des plus importantes, en créant ce que l’on connait à présent sous le nom de l’ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line – Ligne d’abonné numérique asymétrique) : une technique de communication numérique qui permet d’utiliser une ligne téléphonique, pour transmettre et recevoir des données de manière indépendante du service téléphonique conventionnel.
A la fin de sa vie, il dirigeait une équipe de chercheurs de très haut niveau chez « Lucent Technologies », émanation du « Bell Lab », toujours dans le New-Jersey.
Jean-Jacques Werner nous a quitté à l’âge de 57 ans, en Mars 2000. Il avait choisi d’être rapatrié dans son pays natal, en Alsace pour sa dernière demeure. Il repose au cimetière St Georges de Haguenau, près de ses parents et de sa sœur Denise, non loin de ce quartier de l’aérodrome où il avait passé sa jeunesse.
Jean-Jacques Werner était aussi un passionné de sport ( notamment de football ), un grand écrivain, et un artiste ! Il était également friand de politique internationale et de littérature. Il se montrait toujours optimiste et courageux !
Hommages
Jean-Jacques Werner était donc un individu doté de nombreux talents exceptionnels et un ingénieur ayant accumulé un répertoire énorme de réalisations.
Il a donc coulé de source que les élus d’Auenheim lui rendent hommage, en inaugurant le 1er Mars 2003, sur sa maison natale, située au 20 rue Principale, une plaque en mémoire de cet illustre enfant du village.
Plus récemment, c’est le Lycée Heinrich-Nessel de Haguenau, qui a rendu hommage au pionnier de l’ADSL, en rebaptisant son amphithéâtre A6 au nom de Jean-Jacques Werner, lors de son inauguration du 25 Janvier 2016, grâce à l’initiative de l’association « Haguenau, Terre de réussites ».
Une belle reconnaissance pour ce grand théoricien des transmissions de données à très haut débit !
Ici est né un pionnier de l’internet
Article des DNA du 05 mars 2003
L’un des pères de l’internet à haut débit, l’ADSL, est né à Auenheim. Une plaque à sa mémoire vient d’être dévoilée.
Auenheim inaugurait récemment sa place Henri-Loux (DNA de dimanche). Le célèbre peintre-illustrateur est en effet natif du village. Les élus d’Auenheim ont profité de la présence des invités pour dévoiler le même jour une plaque en mémoire d’un autre enfant du village, qui a apporté lui aussi une précieuse contribution, mais dans un autre domaine, très moderne s’il en est, puisqu’il s’agit de l’internet. Les élus, parmi lesquels le président du conseil général, et la foule se sont rendus devant la maison natale de Jean-Jacques Werner, 20 rue Principale. Né en 1943, Jean-Jacques Werner fit une brillante carrière d’ingénieur, qu’il accomplit en tant que chercheur dans la téléinformatique essentiellement aux Etats-Unis.
Le maire, Joseph Ludwig, le rappela dans son allocution. Après avoir obtenu un doctorat de sciences à l’université de Columbia, Jean-Jacques Werner déposa plus de 70 brevets d’invention. Il fut notamment, au sein d’une petite équipe, unpionnier de l’ADSL, cette technique de transmission des données internet à haut débit actuellement en cours d’installation dans la région.
Le maire Ludwig souligna que cet autre distingué enfant du village avait toujours gardé le contact avec sa famille et cette Alsace qu’il aimait. La dernière fois qu’il revint au village fut en 1989 à la mort de sa mère. Jean-Jacques Werner est décédé en mars 2000, à l’âge de 57 ans. Il est inhumé au cimetière Saint-Nicolas de Haguenau, près de ses parents et de sa soeur.
Charles Heintz est né le 6 décembre 1864 à Rountzenheim. Ses 270 poèmes ou articles sont presque tous publiés par les journaux d’Haguenau et de Strasbourg. Il meurt le 27 février 1923 à 59 ans d’une crise cardiaque en laissant le souvenir d’un homme honnête et juste.
D’après Lucien Witz , gendre du poète, dans le livre d’ Henri Jacob et Frédéric Sturm « Deux villages, un clocher », 1996.
Alfred Frédéric Marzolff est né le 4 mars 1867 à Strasbourg. Il fréquente tout d’abord les Arts Décoratifs de Strasbourg, puis apprend les principes de son art dans l’atelier du réputé statuaire et décorateur strasbourgeois Eugène Dock.
On peut citer sa décoration du portail principal se situant rue de la Haute-Montée à Strasbourg qui représentent des célébrités strasbourgeoises du XVIe siècle. Ce monument orne le jardin de l’Hôpital Civil de la capitale de l’Alsace.